Comme tout un chacun, j’ai subi un certain nombre de déconvenues. Quand je parle de déconvenues, il s’agit d’un euphémisme bien sûr, parce que mon parcours personnel m’a confronté à des individus qui se sont parfois montrés incorrects, odieux ou même carrément abjects envers moi. Mais mon propos n’est pas de me plaindre ou de larmoyer, je souhaite amener un questionnement né par l’exemple de grandes âmes qui sont capables de ressentir de la compassion envers leur agresseur. C’est le cas, par exemple, de Phakyab Rinpoché qui, dans son excellent livre La méditation m’a sauvé raconte comment il en est venu à ressentir de la compassion envers ses geôliers chinois qui l’ont martyrisé.
Personnellement, quand quelqu’un m’agresse, ma première réaction, viscérale, serait plutôt de lui donner deux baffes en retour et, si je ne peux pas, mes pensées incontrôlées ont tendance à lui souhaiter des retombées assez peu sympathiques. Et puis ma nature me confronte à un sentiment de colère rentrée qui me ronge de l’intérieur, qui perturbe mon équilibre bonhomme et qui gâche mon sommeil.
Mais heureusement, avec le temps, la méditation et le travail sur moi-même m’ont permis de faire miens un certain nombre de réflexes qui sont venus remplacer les réflexes de ma nature spontanée initiale. Tout d’abord, il existe une technique qui permet de sortir de soi ce sentiment de colère, ou tout autre sentiment négatif, qui nous ronge de l’intérieur. Je l’exposerai probablement dans un futur article. Ensuite, je suis loin de prétendre rester zen en toute circonstance, mais je sais à présent garder suffisamment de calme pour relativiser et rester maître de moi. Enfin bref, je fais ce que je peux. Mais surtout, je reste conscient du fait que la loi du retour renvoie à son auteur les conséquences de son action, ce qui peut s’exprimer différemment en avançant que ce que l’on fait à l’autre, c’est à soi-même qu’on le fait.
Alors bien sûr, le retour n’est pas immédiat. En général, il met même beaucoup de temps, tellement de temps que, quand on vit un événement désagréable, on crie au scandale, on pleure, on râle en prétextant que l’on n’a pas de chance, que l’on est victime d’une injustice etc … Un peu de bon sens voudrait que l’on considère que ce que nous vivons au présent résulte de ce que nous avons fait dans le passé et que ce que nous faisons dans le présent conditionnera notre vie future.
Pour en revenir à notre agresseur, la loi du retour le prédispose dans l’avenir à des situations pénibles d’une importance proportionnelle aux souffrances qu’il nous a infligées. Et, vu comme il nous a fait souffrir, l’homme averti sait la souffrance qui sera la sienne. Alors, en effet, les êtres dotés d’une grande âme y trouvent matière à le plaindre et même à ressentir de la compassion pour lui.
Si l’on en croit les inconditionnels de la loi de l’attraction, il suffit de penser à quelque chose pour l’obtenir. La réalité est-elle aussi simple ? Le principe de la loi de l’attraction repose sur le fait que la pensée se réalise. On devient ce que l’on pense et ce que l’on désire vraiment vient [...]
Un esprit humain en bonne santé est source de création illimitée. Comment se manifeste la puissance créatrice et comment la provoquer ? L’esprit L’esprit est le siège de la pensée. Il est composé de trois entités: Le mental Il s’agit de la dimension qui rassemble les images, les sons, les goûts et les sensations. On [...]
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Compassion et loi du retour
Comme tout un chacun, j’ai subi un certain nombre de déconvenues. Quand je parle de déconvenues, il s’agit d’un euphémisme bien sûr, parce que mon parcours personnel m’a confronté à des individus qui se sont parfois montrés incorrects, odieux ou même carrément abjects envers moi. Mais mon propos n’est pas de me plaindre ou de larmoyer, je souhaite amener un questionnement né par l’exemple de grandes âmes qui sont capables de ressentir de la compassion envers leur agresseur. C’est le cas, par exemple, de Phakyab Rinpoché qui, dans son excellent livre La méditation m’a sauvé raconte comment il en est venu à ressentir de la compassion envers ses geôliers chinois qui l’ont martyrisé.
Personnellement, quand quelqu’un m’agresse, ma première réaction, viscérale, serait plutôt de lui donner deux baffes en retour et, si je ne peux pas, mes pensées incontrôlées ont tendance à lui souhaiter des retombées assez peu sympathiques. Et puis ma nature me confronte à un sentiment de colère rentrée qui me ronge de l’intérieur, qui perturbe mon équilibre bonhomme et qui gâche mon sommeil.
Mais heureusement, avec le temps, la méditation et le travail sur moi-même m’ont permis de faire miens un certain nombre de réflexes qui sont venus remplacer les réflexes de ma nature spontanée initiale. Tout d’abord, il existe une technique qui permet de sortir de soi ce sentiment de colère, ou tout autre sentiment négatif, qui nous ronge de l’intérieur. Je l’exposerai probablement dans un futur article. Ensuite, je suis loin de prétendre rester zen en toute circonstance, mais je sais à présent garder suffisamment de calme pour relativiser et rester maître de moi. Enfin bref, je fais ce que je peux. Mais surtout, je reste conscient du fait que la loi du retour renvoie à son auteur les conséquences de son action, ce qui peut s’exprimer différemment en avançant que ce que l’on fait à l’autre, c’est à soi-même qu’on le fait.
Alors bien sûr, le retour n’est pas immédiat. En général, il met même beaucoup de temps, tellement de temps que, quand on vit un événement désagréable, on crie au scandale, on pleure, on râle en prétextant que l’on n’a pas de chance, que l’on est victime d’une injustice etc … Un peu de bon sens voudrait que l’on considère que ce que nous vivons au présent résulte de ce que nous avons fait dans le passé et que ce que nous faisons dans le présent conditionnera notre vie future.
Pour en revenir à notre agresseur, la loi du retour le prédispose dans l’avenir à des situations pénibles d’une importance proportionnelle aux souffrances qu’il nous a infligées. Et, vu comme il nous a fait souffrir, l’homme averti sait la souffrance qui sera la sienne. Alors, en effet, les êtres dotés d’une grande âme y trouvent matière à le plaindre et même à ressentir de la compassion pour lui.
Charles Caron Belato
Source : http://www.lesyeuxouverts.net/
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